Fiche article : 439397
Icône représentant « la Mère de Dieu de Tikhvine » (lot 13), Académie de Moscou, début du XIXe siècle
Epoque : Début du XIXème siècle
Icône représentant la « Mère de Dieu de Tikhvine », tempera à l’œuf et feuille d’or sur panneau, Académie de Moscou, début du XIXe siècle.
Dimensions : 26,2 x 31,3 cm
Prix estimé : 2 200,00 € à 2 800,00 €
Objet accompagné de notre certificat d’authenticité.
L’icône, réalisée à la tempera à l’œuf et à la feuille d’or sur panneau par un artiste de l’Académie de Moscou au début du XIXe siècle, représente la Mère de Dieu de Tikhvine, l’une des images miraculeuses les plus vénérées de Russie.
La Vierge est représentée avec la tête inclinée vers l’Enfant, qui croise sa jambe droite sous l’autre. Cette icône est une version de l’effigie de la Mère de Dieu de Tikhvine, une icône mariale achéiropoète apparue miraculeusement, à la fin du XIVe siècle, sur la rivière Tikhvina dans le territoire de Novgorod, où fut ensuite construite l’église de la Dormition de la Vierge, et en 1560, le monastère Tikhvinski. Le monastère échappa au siège suédois dans les années 1613-1615 par l’intercession de la Sainte Vierge invoquée devant l’icône miraculeuse. Pendant l’occupation de 1941, l’icône fut prélevée du monastère et emmenée d’abord en Allemagne, puis aux États-Unis où elle fut conservée dans la cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Chicago. En 2004, l’icône a été rendue à la Russie et rapportée au monastère Tikhvinski.
L’icône reproduit le type byzantin de l’Hodegetria (selon la tradition peinte par saint Luc), c’est-à-dire de celle qui montre le chemin vers Dieu et le salut éternel : Marie indique Jésus de sa main droite, tout en tournant son regard vers le spectateur, comme pour indiquer aux hommes que la vraie voie passe par le Christ. L’Enfant bénit sa mère, tout en croisant les jambes et en montrant la plante nue d’un pied, peut-être en référence à un passage de la Genèse (3, 15).
Aux XVIIe et XVIIIe siècles, elle fut parmi les images sacrées les plus vénérées en Russie et de nombreuses versions furent réalisées, parmi lesquelles figure celle conservée aux Galeries des Offices, signée Vasilij Grjaznov, et datée du 16 juillet 1728. La dédication se poursuivit tout au long des XIXe et XXe siècles, et l’icône ici présentée, en bon état de conservation et de fabrication artistique précieuse, est un exemple de la dévotion privée qui lui était dédiée.